Wang Keping
Ullens Center for Contemporary Art
09/27/2013 - 01/05/2014
Né l’année de la fondation de la République populaire de Chine, Wang Keping témoigne, à travers son art, du monde contemporain. Depuis qu’il a commencé à faire des sculptures en bois en 1978, et créant avec d’autres le premier mouvement d’art contemporain chinois, Les Etoiles, en 1979, l’art est pour lui avant tout un moyen de rechercher la liberté et un moyen d’exprimer l’espoir.
Ses premières œuvres étaient radicalement différentes de la sculpture telle qu’elle avait été pratiquée, à la fois par des innovations formelles tirées des matériaux du quotidien et des cris de colère d’une société au bord de la transformation. Un outsider autodidacte d’abord par circonstance, puis par choix, il a passé sa vie à rechercher les possibilités figuratives d’un seul matériau, en exploitant les variations infiniment nuancées d’un art solitaire. A Paris depuis 1984, il a perfectionné son langage, une figuration gestuelle, forgé par le travail physique, soumis aux processus naturels, planant juste aux limites de l’abstraction.
Des formes sculptées qui évoquent un monde de références, immédiatement rejetées : ne pensez pas à une figurine funéraire de la dynastie Han, ni à Constantin Brancusi, ni au dialogue long et chargé entre l’art tribal et le modernisme. Ce sont des archétypes – femmes, hommes, couples, oiseaux, formes – qui existent au-delà du langage. Se répétant et mutant au fil des décennies, ils deviennent ensemble tout à fait autre chose : le témoignage d’une volonté humaine, universelle et détachée, de l’esprit et d’une main perspicace.
Cette exposition, la première de Wang Keping dans sa ville natale de Pékin, offre un aperçu du monde figuratif d’un homme qui a vu et qui continue de voir.
Philip Tinari, directeur de l’UCCA, Pékin.
Vues d'exposition
Birds, © Michel Lunardelli
General vue, © Michel Lunardelli
Katie de Tilly, Guy Ullens, Philip Tinari and Wang Keping, © Michel Lunardelli
Introduction, © Michel Lunardelli
The Spectators, 1999, © Michel Lunardelli
Street Vue, 798 Art District, Beijing, © Michel Lunardelli